Inongo, 25-26 septembre 2025 – Dans le cadre du projet Appui à la Sécurisation des Forêts et au Développement Local (ASFD), une formation de deux jours a été organisée à Inongo, chef-lieu de la province du Mai-Ndombe, à l’intention des autorités Politico-Administratives, coutumières et la société civile issues du territoire d’Oshwe et du secteur de Kangara. Cette activité visait à renforcer leurs capacités sur les modalités d’attribution et de la gestion des Concessions Forestières des Communautés locales (CFCL).
Une étape clé après , intervenant immédiatement après le lancement officiel du projet ASFD, cette session de formation marque une étape déterminante dans la mise en œuvre du projet. Animée par l’équipe technique de l’APEM, des GEDI, ABED avec l’appui de la Division de la Foresterie Communautaire (DFC), elle a permis d’outiller les participants sur les aspects juridiques, institutionnels et pratiques de la foresterie communautaire en République Démocratique du Congo.
« Pour qu’il y ait une foresterie communautaire réussie, il faut que les autorités locales comprennent et soutiennent le processus. Cette formation leur donne les outils nécessaires pour jouer pleinement leur rôle », a souligné le Coordonnateur National de l’ONG APEM Me Blaise MUDODOSI, facilitateur.

Durant ces deux jours, les participants ont suivi plusieurs sessions interactives portant sur :
- le cadre légal et institutionnel de la foresterie communautaire en RDC ;
- la cartographie des compétences et rôles des autorités dans le processus d’attribution des CFCL ;
- les étapes procédurales pour le dépôt et le suivi des demandes de concessions forestières communautaires ;
- les outils pratiques mis à leur disposition.
- Comprendre les rôles et responsabilités dans l’attribution des CFCL.
Des exercices de simulation ont également été réalisés, permettant aux autorités d’expérimenter le traitement d’un dossier de demande de CFCL, tout en identifiant les erreurs courantes et les bonnes pratiques à adopter.

Cette formation a réuni 33 participants, parmi lesquels des représentants du gouvernorat, du ministère provincial de l’Environnement, de la société civile, ainsi que des chefs de secteur et de groupements. Les débats ont permis de mettre en évidence les difficultés rencontrées sur le terrain, mais aussi les opportunités offertes par la foresterie communautaire pour améliorer la gouvernance locale, tout autour des échanges constructifs et un engagement renouvelé.
« Nous avons désormais une meilleure compréhension de notre rôle. Cela nous permettra d’accompagner les communautés de manière responsable et transparente », a déclaré le chef de groupement d’Etwali Bokal Kangara, secteur de Kangara.
Pour sa part, le conseiller du Gouverneur en matière de développement d’Inongo a salué « une initiative qui vient combler un vide dans la compréhension des textes et procédures de gestion forestière au niveau local », Mr Jean Paulin MASUAKU.
À travers cette activité, le projet ASFD poursuit son objectif de renforcer la gouvernance locale et d’accompagner les communautés dans la sécurisation de leurs forêts et la mise en valeur durable de leurs ressources naturelles.
Les participants ont exprimé leur satisfaction et formulé des recommandations en vue d’assurer le suivi des acquis de cette formation et de renforcer la collaboration entre les services de l’État, les partenaires techniques et les communautés locales.
« Le projet ASFD illustre parfaitement la complémentarité entre institutions, coutumes et communautés dans la gestion durable des forêts », a rappelé George TCHATCHAMBE, Coordonnateur national RFUK de Projet au niveau de KINSHASA.
Le projet Appui à la Sécurisation des Forêts et au Développement Local est mise en oeuvre par l’ONG Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés en sigle (APEM), avec le concours des ONG consultantes ABED, GEDI, l’appui technique de la Rainforest Foundation UK, et l’appui financier du Rainforest Trust, Il vise à promouvoir un modèle de conservation communautaire dans les corridors écologiques reliant le Parc National de la Salonga, le Domaine de Chasse d’Oshwe et la réserve de Mangai.
En renforçant les compétences des autorités et en valorisant le rôle des communautés locales, le projet contribue à bâtir un avenir où la forêt devient un levier de développement durable et de dignité pour les populations du Mai-Ndombe.

