APEM RDC

ForestLink : une technologie verte au service des communautés locales pour renforcer la surveillance et l’exploitation illégale des forêts en RDC.

  • Home
  • Article
  • ForestLink : une technologie verte au service des communautés locales pour renforcer la surveillance et l’exploitation illégale des forêts en RDC.

Un atelier de renforcement des capacités des ONG en consortium sur l’outil ForestLink pour lutter contre l’exploitation illégale et améliorer la gouvernance forestière en RDC.

L’atelier, organisé par l’ONG Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés (APEM) en partenariat avec la Rainforest Foundation UK (RFUK), a réuni à Kinshasa du 29 septembre au 2 octobre 2025 plusieurs organisations de la société civile membres du consortium autour du système ForestLink et industries extractives, notamment GASHE et RCREF.

Il s’agissait d’une formation de renforcement des capacités consacrée à l’utilisation du système ForestLink, une technologie innovante permettant aux communautés locales de transmettre en temps réel des alertes sur les activités forestières illégales, y compris dans les zones reculées dépourvues de réseau.
L’objectif était de recycler les partenaires et observateurs communautaires, d’évaluer les résultats du projet 2024, d’analyser les alertes collectées en 2025, et de préparer la transition vers la nouvelle version “ForestLink 2, plus rapide, plus accessible et mieux adaptée au contexte congolais.

Les travaux se sont déroulés à Kinshasa, au siège de l’APEM, du 29 septembre au 2 octobre 2025, sur quatre jours d’échanges techniques, de démonstrations et de planification collective.

La RDC abrite plus de 60 % du deuxième massif forestier tropical du monde, mais subit une pression croissante due à l’exploitation forestière et minière illégale. Les approches traditionnelles de surveillance ont montré leurs limites : coût élevé, faible réactivité et manque de transparence.
Face à ce constat, le programme ForestLink ambitionne de libérer le potentiel des gardiens de la forêt en les plaçant au cœur de la surveillance.

Pendant l’atelier, les participants ont :

  • Revu les résultats du déploiement de ForestLink en 2024-2025, notamment le nombre d’alertes transmises et leur traitement ;
  • Échangé sur les difficultés rencontrées par les observateurs sur le terrain (connectivité, traduction des formulaires, collecte via application Collectaur et Monitaur) ;
  • Clarifié les rôles et responsabilités au sein du consortium ForestLink RDC ;
  • Amélioré les formulaires de signalement pour intégrer les violations des droits humains et environnementaux ;
  • Planifié les missions de vérification à mener conjointement d’ici décembre 2025 ;
  • Découvert les fonctionnalités du futur système ForestLink 2, incluant l’envoi d’alertes par SMS et satellite, une innovation cruciale pour les zones isolées.

« ForestLink 2 va révolutionner la collecte des alertes sur les illégalités forestières et minières. Même sans Internet, les communautés pourront transmettre des données en temps réel », a précisé Maud Leroy, Coordinator, Monitoring and Rights RFUK.

L’atelier s’est conclu sur un engagement collectif à renforcer la coopération entre organisations et à poursuivre la formation des observateurs communautaires. Les partenaires ont validé un plan de travail commun jusqu’à la fin de 2025 et esquissé les priorités pour 2026 : extension du programme dans les provinces de la Tshopo et du Kongo Central pour le compte de l’ONG APEM, appui juridique aux communautés, et intensification du plaidoyer sur la gouvernance forestière.

« ForestLink démontre que la technologie, lorsqu’elle est entre les mains des communautés, devient un levier puissant pour la transparence, la justice et la protection des forêts », a conclu Le Directeur de Programme de l’ONG APEM.

En resumé le système ForestLink est : 

  • Déployé en RDC et dans d’autres pays ;
  • Des milliers d’alertes transmises, ayant conduit à des saisies, des sanctions et la réduction d’activités illégales ;
  • Technologie polyvalente : permet aussi de signaler des violations des droits humains, du genre ou du braconnage.

En renforçant les capacités techniques des acteurs congolais sur ForestLink, la formation de Kinshasa consolide une approche novatrice de surveillance communautaire, au service d’une gestion durable et inclusive des forêts.

La RDC franchit ainsi une nouvelle étape vers une gouvernance forestière plus participative, transparente et efficace.

Leave A Comment

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Traduire »
Share via
Copy link